La petite école, en France VS au Québec

Ma famille est moi avons la grande chance de partager notre vie entre plusieurs continents. Il va s’en dire qu’avec cette chance vient un lot assez impressionant de paperasse, du changement de médecins, aux allocations familiales, en passant par l’école et la crèche pour les petites. Étant toujours dans une optique << voyage et expatriation>> plutôt que politique, j’ai décidé de vous comparer les systèmes scolaires français et québécois, au cas où cela puisse servir à certains qui pèsent le pour et le contre pour leur famille en vue d’une expatriation d’un côté ou de l’autre de l’océan Atlantique. Je ne m’attaquerai pas à l’université ou aux études supérieures dans cet article.

 

  • Les horaires et les vacances, pour commencer.

Les élèves français vont à l’école les lundi-mardi- jeudi et vendredi s’ils sont à l’école privée, et rajoutez à cela les mercredis matins pour l’école publique. Le samedi matin est un peu histoire du passé, heureusement à mon avis. Les horaires sont d’environ 8 :30 à 16 :15, avec une pause déjeuner. Toutes les 7 semaines, ils ont 2 semaines de congé.

Les élèves québécois, eux, vont à l’école du lundi au vendredi, d’environ 8 :15 à 11 :15, puis de 13 :00 à 15 :30, plus ou moins 30 minutes selon les écoles. Pour les plus vieux (à partir de 13 ans) c’est plutôt entre 9 et 16 :00, avec une pause de plus ou moins 1 :30 sur l’heure du midi, ce qui est plus adapté aux besoins des adolescents. Les vacances scolaires sont généralement entre le 24 juin et la fin août, et on ajoute à cela les 2 semaines pour Noël, quelques longs week-ends (Pâques, l’action de grâce) de 4 jours et des journées pédagogiques parsemées ici et là au courant de l’année.

Vraiment, là-dessus, je considère que le système québécois handicape beaucoup moins les parents. Des vacances de 2 semaines aux mois et demie, ça coûte cher (soit pour partir à la montagne, ou les mettre en centre loisirs pour les occuper). Beaucoup profite de ce temps pour passer du temps avec mamie et papi. Ce n’est pas possible pour nous. Il est vraiment plus simple de s’organiser en fonction de l’horaire des élèves québécois, à mon humble avis.

 

  • Le remplacement des enseignants non disponibles.

Au Québec, un enseignant malade ou indisposé pourra prendre un congé (de façon limitée, certe) pour être remplacé pour un suppléant sans problème. Souvent, ces derniers sont bien payés et plutôt contents de se faire de l’expérience d’enseignement en attendant un poste plus concret. Dans une école française, pas de remplacement à moins d’avoir un billet du médecin personnel pour une absence de plus d’une semaine. Donc, pour 2 jours pour l’opération de votre enfant ou pour un virus costaud, si vous enseignez, votre classe sera refilée à une autre enseignante qui devra gérer le double d’élèves qu’à l’habitude. Bureaucratie lourde, vous dites?

 

  • Le prix

Ici pas à dire, la France bat le Québec à plate couture pour la petite école. L’école publique est gratuite

(mais vraiment) en France. Elle l’est aussi au Québec, mais il y a des frais à payer pour l’ouverture de dossier, le matériel scolaire, qui peuvent parfois être impressionnants selon les écoles. Pour l’école privée, ce n’est même pas comparable. À titre d’exemple personnel, un mois dans une école privée en maternelle coûte 24 euros. Le prix est beaucoup plus conséquent au Québec, selon les établissements.

 

  • Les âges de rentrée et de sortie

Au Québec, la maternelle commence à 5 ans. Avant cela, les enfants sont en crèche (garderie), avec un parent ou chez une nounou (garderie en milieu familial.) L’école est obligatoire jusqu’à 16 ans, et 17 est habituellement l’âge ou l’on termine le secondaire 5, avant d’aller se spécialiser dans un domaine plus précis au cégep, aux cours professionnels ou à l’université.

En France, l’école peut commencer un peu après 2 ans, lorsque l’enfant est propre. Beaucoup de Québécois sont choqués lorsque je parle de ma fille de 3 ans à l’école, car pour eux c’est trop jeune. L’école est adaptée à cet âge, ils y font des siestes, des activités ludiques, des arts et des sports et des apprentissages bien ciblés pour leur âge. Rien de choquant à mon point de vue. Les élèves qui terminent le Bac (pas celui de nos universités québécoises) sortent de l’école vers 18 ans avant de se spécialiser.

Personnellement, je trouve que le système français est plus bourratif au niveau des apprentissages, mais ce n’est pas une mauvaise chose. Malgré tout, le système québécois est franchement plus adapté à la réalité familiale de 2016, qui veut que souvent, les deux parents travaillent et ne peuvent pas toujours s’arranger pour être libre le mercredi ou deux semaines assez fréquemment. Chacun ses forces et ses faiblesses!

 

 


3 thoughts on “La petite école, en France VS au Québec

  1. Merci pour cet article 😉 intéressant de mieux connaitre les différences d’organisation entre les 2 pays. A tous hasard, connais tu les établissements Montessori au Québec ? je commence à chercher des infos.

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