Mon rapport aux religions après avoir habité plusieurs continents.

J’ai été élevée dans une famille catholique de classe ouvrière de la Côte-Nord. C’est une très bonne chose en soit, mes parents m’ont transmis de belles valeurs, comme de ne pas faire mal à son prochain. L’argent n’étant pas trop présent dans notre famille, je peux me vanter de ne vraiment pas être matérialiste. Nous avons été élevés dans le respect, nous avons appris à valoriser pleins de petits bonheurs et c’est assez bien je trouve.

En parallèle à ces valeurs judéo-chrétiennes, nous avons dû nous présenter à la messe le dimanche matin (ma mère avait trouvé une sneaky way de nous y emmener, nous mettre dans la chorale), faire notre prière le soir, etc… Pourtant à l’âge adulte, je me suis sentie athée, et elle m’a laissé faire ce que je voulais. On ne fait pas par exprès de se parler de la religion, on est libres, and it’s fine.

Par la suite, j’ai habité plusieurs pays, dont deux à forte majorité islamique (l’Indonésie est le pays où il y a la plus grande présence musulmane au monde), mais j’ai aussi côtoyé le Bouddhisme, l’Hindouisme, entre autre. Le tout m’a confirmé ce que je pensais un peu avant. Pour moi, l’être humain s’est créer une mythologie selon les régions du monde, dans le noble but au départ, de donner une raison aux plus faibles de ne pas tuer son voisin, ou de ne pas partir avec la femme de son cousin, ou encore de réconforter les gens qui restent quand un être cher meurt, en lui disant qu’il est mieux où il est et qu’il est au paradis. Bon c’est parfois un epic fail, mais d’après moi c’était l’objectif.

 

La question des religions étant toujours un peu dans l’actualité, je me suis remise en doute sur le terme que je me donne, athée. Ce n’est pas que je ne crois en rien ! C’est que je ne sais pas, et que je vis très bien avec cela. Je ne sais pas ce qu’il y a après la mort, et vraiment je ne souhaite pas savoir si vite. Je vis bien avec le fait que je ne peux répondre personnellement à ce genre de question existentielle. Je me pose rarement la question ‘’pourquoi moi’’ quand quelque chose m’arrive. Ici c’est plutôt ‘’pourquoi pas moi’’, considérant que je ne suis pas plus big que quelqu’un qui a vécu en Pologne il y a 800 ans et à qui il est sûrement arrivé des joies et des malheurs. Une poussière de l’humanité dans le temps. Je n’ai pas besoin qu’on me dise de ne pas tuer pour ne pas le faire, heureusement je ne ressens pas ce genre de violence en moi et j’ai été élevée dans l’amour. Après une petite recherche sommaire, je serais plutôt agnostique. Je ne sais pas, je vous laisse penser ce que vous voulez, et laissez moi faire de même.

Les religions m’ont toujours intriguée du point de vue historique. J’adore aussi le symbolisme qui y est associé. Savoir que quelqu’un peint sur une croix et criblé de flèches représente Saint-Sébastien est un peu inutile mais m’intéresse. L’art visuel (dans certaines des religions, d’autres refusant les représentations) est souvent magnifique, ainsi que les monuments. Mais mes périples autour du monde me confortent dans ma vision des choses. Il y a du bon et du moins bon dans toutes les religions. Elles semblent toutes partir d’un bon principe, mais sont interprétées par le catalyseur des humains, et ça ne donne pas toujours de belles choses quand le terreau est moins sain.

Mes voyages m’ont appris que j’ai la CHANCE immense d’être née choyée comparativement à beaucoup de gens sur cette terre. Je ne suis à l’abri de rien et je profiterai de ce précieux temps. Je ne sais pas où ça s’en va, mais je ferai de mon mieux pour que ça se passe bien.


2 thoughts on “Mon rapport aux religions après avoir habité plusieurs continents.

  1. Article très intéressant , en te lisant tu es peut être plus proche de l’agnosticisme sans le savoir que de l’athéisme dans le sens premier / littéral du terme.

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